Stratégie retail

Avec le rachat de Stokomani, le family office Zouari s’impose un peu plus sur le discount

Par Clotilde Chenevoy | Le | Enseignes

Après l’annonce de décembre, c’est désormais signé. Stokomani est repris par le family office Zouari. Déjà propriétaire de Maxi Bazar, il donne ainsi naissance à un nouvel acteur de poids sur le secteur porteur du bazar.

Stokomani dispose d’un réseau de 127 magasins. - © Stokomani
Stokomani dispose d’un réseau de 127 magasins. - © Stokomani

C’est signé. Moez-Alexandre Zouari a profité d’un événement presse le 21 avril présentant le nouveau concept de Maurepas pour annoncer qu’il venait de signer le rachat de Stokomani. Il aura donc fallu 4 mois pour trouver un accord avec le fonds d’investissement Sagard et Claminvest, holding de Jean-Jacques Namani.

« Nous mettons un deuxième pied dans l’univers du bazar, se réjouit Moez-Alexandre Zouari, président du family office de la famille Zouari qui a récent aussi signé avec Invivo Retail dans le cadre du SPAC 2MX Organic. Pendant 20 ans, le cœur de la consommation était concentré sur le ventre mou du mass market. Désormais, il y a une polarisation de la consommation, avec d’un côté le premium et les services et de l’autre le discount. Quant au bazar, ce marché a prouvé sa résilience depuis des années, avec 11 % de croissance annuelle. Avec la crise du pouvoir d’achat actuel, nous offrons une réponse à la frustration des consommateurs qui veulent continuer à pouvoir se faire plaisir. »

Stokomani et Maxi Bazar, deux enseignes discounts complémentaires

Le family office Zouari nourrit donc de grandes ambitions sur le segment néo-bazar, où l’on retrouve des acteurs historiques comme Gifi, Foir’Fouille, Centrakor ou encore des petits nouveaux qui progressent fortement comme Action ou encore B&M.

D’un côté il y a donc Stokomani, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ 575 millions d’euros avec un réseau de 127 magasins, dont les surfaces sont comprises entre 900 m2 et 3000 m2. La promesse de cette enseigne discount est de proposer des marques à petit prix avec des arrivages permanents. 40 % du chiffre provient du textile.

De l’autre, il y a Maxi Bazar, dont le chiffre d’affaires atteint 250 millions d’euros avec 90 magasins dont la promesse est le prix bas, 50 % de l’offre est à moins de 5 euros. L’offre est permanente avec un catalogue de 15 000 références et quelques arrivages réguliers pour dynamiser les magasins. Le linge de maison est la première catégorie vendue, suivie de la décoration et des arts de la table.

Maxi Bazar a une offre permanente, contrairement à Stokomani, et le linge de maison est la première catégorie en termes de ventes. - © Républik Retail
Maxi Bazar a une offre permanente, contrairement à Stokomani, et le linge de maison est la première catégorie en termes de ventes. - © Républik Retail

Des synergies et d’autres acquisitions à venir

« La première enseigne est du hard discount tandis que l’autre est du soft discount, précise Edouard Lacoste, directeur général du family office Zouari. Nous allons apporter à ces enseignes le savoir-faire pour accélérer et amplifier leur développement. » Des synergies seront mises en place entre les deux enseignes, notamment sur le volet back office ou encore sur une partie de l’offre. Stokomani dispose par exemple d’une logistique intégrée alors que Maxi Bazar ne fait que de la livraison directe à ses magasins via les fournisseurs. « On ne s’interdit rien », annonce Moez-Alexandre Zouari.

En plus de ces deux acquisitions majeures, le family office Zaouri a aussi racheté une enseigne régionale de bazar, Dya, dans le nord de la France, dont les 7 magasins basculent aux couleurs de Maxi Bazar. Et d’autres seront certainement faites dans les mois à venir… « Nous recevons beaucoup d’appels entrants », glisse Edouard Lacoste. « Il y a de la croissance et de la consolidation à avoir sur ce marché, conclut Moez-Alexandre Zouari. Notre objectif est d’atteindre 1 milliard d’euros avec ces deux enseignes, en croissance organique et externe. »