Stratégie retail

Boxy, l’enseigne de supérettes autonomes, lève 25 millions d’euros

Par Clotilde Chenevoy | Le | Enseignes

David Gabai et Tom Hayat réalisent leur première levée de fonds pour accélérer le déploiement de leur supérette autonome en Ile-de-France et au-delà.

Boxy n’a besoin que d’une prise de courant pour être installé. - © YOANN OUAHCENE
Boxy n’a besoin que d’une prise de courant pour être installé. - © YOANN OUAHCENE

Boxy, enseigne de supérettes autonomes façon Amazon Go, lève 25 millions d’euros pour accélérer son déploiement. David Gabai et Tom Hayat, les fondateurs, font ainsi entrer dans leur capital Serena, tandis que les investisseurs historiques CapHorn et LocalGlobe et plusieurs business angels complètent l’opération. Une partie du financement est apportée par Bootstrap Europe,en Growth Debt.

« Cette levée de fonds va nous servir à financer nos capex pour installer nos magasins, indique David Gabai. Après un an de R&D et presque deux ans pour tester nos magasins, nous pouvons aujourd’hui déployer largement notre concept. Nous avons amélioré la détection des opportunités géographiques, affiné notre offre et notre modèle économique. Au 17 février, nous avons 25 box et nous visons les 60 en 2022, et les 1000 d’ici 2025. Nous avons un rythme d’une ouverture par semaine. »

Un magasin automatisé pour des achats plaisirs

En effet, Boxy (ex-Storelift) cible pour implanter ses conteneurs 100 % automatisés des zones où un magasin classique ne serait pas rentable. La start-up contacte par exemple les mairies, « elles y voient un moyen d’apporter une offre de proximité accessible 24h sur 24 et complémentaire à ce qu’il existe déjà, souligne David Gabai. Les gens viennent chez Boxy pour des achats plaisirs. Notre positionnement se rapproche d’ailleurs plus d’un Seven Eleven, avec des achats d’opportunités, que d’une enseigne de proximité classique. Nous leur offrons un plaisir sans compromis. »

L’entrepreneur compte proposer des références exclusives, très gourmandes, pour se différencier un peu plus des autres enseignes classiques. Les deux fondateurs planchent également sur une solution pour ajouter une véritable machine à café. Des demandes leur sont aussi faites pour pouvoir gérer du non-alimentaire, comme la gestion des colis ou le pressing. « C’est positif pour nous car cela nous laisse encore des axes de développement », se réjouit David Gabai.

Une fiabilité du système qui atteint 98 à 99 %

Côté technologie, la start-up a également affiné sa technologie, fiable à 98-99 %, « c’est l’avantage de ce format » pointe le dirigeant. Elle a également adapté son fonctionnement aux nouvelles règles de la DSP2. En effet, pour entrer dans le magasin, les clients doivent utiliser l’application Boxy et enregistrer leur carte bancaire. « Cela freine un peu l’étape d’enregistrement initial et il peut y avoir des contrôles aléatoires mais le 3D secure rassure aussi les clients », explique David Gabai.

Au niveau de la logistique, tous les magasins sont approvisionnés depuis un entrepôt implanté à Ivry et les équipes de Boxy se chargent de remplir les rayons tous les jours. « Nous utilisons nos datas pour gérer nos réassortiments, précise l’entrepreneur. In fine, un site logistique peut gérer 30 à 40 magasins. Cela nous permet d’écraser les coûts fixes. Nous allons ouvrir d’autres sites en Ile-de-France et nous avons des discussions pour démarrer au Printemps en région Rhône-Alpes. » Avec ces 25 millions d’euros, Boxy s’offre donc les moyens de ses ambitions.