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But adopte des exosquelettes pour soulager le port de charges en entrepôt

Par Clotilde Chenevoy | Le | Supply chain

Après une phase de test, But s’apprête à acquérir des exosquelettes pour prévenir et aider les équipes en entrepôt.

Les employés ont validé l’usage de l’exosquelette. - © D.R.
Les employés ont validé l’usage de l’exosquelette. - © D.R.

« Dans le meuble à plat, un employé peut préparer jusqu’à huit tonnes par jour de colis ». Une charge importante que le directeur des sites logistique de But International, Thomas Daudré-Vignier, souhaite soulager grâce à des exosquelettes Japet. Le retailer compte en acquérir 5 à 10 cette année, à 5000 euros pièce. L’investissement n’est donc pas neutre mais il fait suite au test mené sur les douze derniers mois sur ses sites logistiques de Pusignan et Mions, près de Lyon. 70 à 80 personnes ont testé cet équipement et surtout validé sa pertinence.

Equipé de quatre vérins alimentés par une batterie, l’exosquelette soulage à la fois les gestes de portée, soutient leur colonne vertébrale et oblige les préparateurs de commande et les opérateurs qui déchargent les containers à adopter la bonne pratique consistant à plier les genoux pour prendre un colis et le positionner. But et Japet ont conclu que l’équipement devait être porté en moyenne 2 heurs 30 à 3 heures par jour, en particulier en deuxième partie de journée. En effet, les corps sont moins éprouvés le matin, la journée commençant par une séance d’échauffement à la prise à la poste ; tandis qu’après la pause méridienne, il y a plus de risques.

Soigner les conditions de travail pour attirer les candidats

L’achat de ces exosquelettes s’inscrit dans une démarche plus globale de prévention des troubles physiques où les investissements sont fréquents. Pêle-mêle, But a investi dans des sièges ergonomiques, des plaques anti-vibration pour charger les camions ou encore des filmeuses automatiques.

Ces investissements répondent à une évolution de la profession d’opérateur logisticien qui a tendance à vieillir et ils servent également pour le recrutement de nouveaux candidats. Le secteur rencontre un vrai problème de recrutement. Par exemple, sur le bassin d’emploi de Saint-Quentin-Fallavier, la zone logistique la plus importante de France, il reste difficile de recruter du personnel. De fait, les intérimaires constituent un tiers des 450 personnes travaillant sur les sites logistiques de But, dont 90 % sont susceptibles d’avoir des activités physiques.

« Améliorer le confort de travail est indéniablement un moyen de séduire de nouveaux candidats, notamment des femmes qui ne constituent encore que 16 % des effectifs de But International Logistique, mais qui représentent un vivier de candidatures importants », conclut Thomas Daudré-Vignier.

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