[NRF 2024] Un retail américain en bonne santé conforté par la hausse de magasins
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Le commerce de détail est le plus grand employeur du secteur privé aux États-Unis, contribuant à hauteur de 3 900 milliards de dollars au PIB annuel et soutenant un emploi sur quatre, soit 52 millions de travailleurs américains. Explications de Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce.
![Les conférences sur l’économie et les prévisions 2024 ont toute fait salle pleine. - © 2023](https://geimage.republiknews.fr/image/cms/32916b4d39d0b23828fb54011d5fe32e/conferences-economie-previsions-2024-toute-fait-salle-pleine.jpg?fm=browser&fill=auto&crop=69%2C350%2C2299%2C1294&w=2299&h=1294&s=8428177a35b0c5b69c20f64af2f49405)
Les conférences sur l’économie et les prévisions 2024 ont toute fait salle pleine au Retail’s Big Show, du 12 au 14 janvier. Jack Kleinhenz, économiste en chef de la NRF, a qualifié son analyse sur l'économie d'« optimisme prudent ». Bien qu’il puisse y avoir un ralentissement de la croissance par rapport à l’année dernière, « il n’y aura pas de croissance négative en 2024 », prévoit-il. Toutefois, un seul trimestre négatif est possible, selon lui.
Selon Brian Nagel, analyste principal chez Oppenheimer and Company, les consommateurs ont résisté à des vents contraires importants l’année dernière. Cela s’est traduit par des fêtes de fin d’année meilleures que prévu avec +3,8 %. La 'holiday season' représente, sur deux mois, 35 % des ventes annuelles, un poids significatif dans le retail américain. Elle a ainsi permis de doper la croissance globale du retail qui finit selon CNBC à +5,32 % par rapport à 2022, une belle performance ! Toutefois, cette croissance relève de fortes disparités sur le mois de décembre selon CNBC/NRF Retail Monitor*, l’électronique, le bricolage et la maison ont souffert alors que l’alimentaire, mais plus encore l’e-commerce et la restauration se sont bien tenus. Jack Kleinhenz prévoit également que les dépenses de consommation jusqu’en 2024 continueront à être soutenues par la croissance de l’emploi.
Ce qu’il faut retenir de l'économie américaine
Steve Liesman, senior economics reporter de CNBC, a investi le SAP Theater (la plus grande salle du Javit Center) et a passionné l’auditoire, environ 5 000 personnes. Voici quelques verbatims extraits de sa keynote :
- « Je pense que l'économie va croître relativement lentement cette année, plus lentement que par le passé, mais je ne pense pas qu’une récession soit à l’ordre du jour. Je le dis d’emblée. ».
- Liesman a aussi développé l’idée de « vivre la récession qui n’a jamais eu lieu et dont tout le monde était sûr qu’elle allait arriver »
- Il a qualifié la holiday saison de « vraiment extraordinaire ». L’inflation a diminué, mais la croissance a été supérieure au potentiel. Les consommateurs et les enseignes « nous ont vraiment permis de tenir le coup ».
Un nombre record de magasins dans le pays
En observant en ce mois de janvier les magasins new-yorkais, on constate qu’ils ne cessent de se réinventer. Une créativité stimulant en permanence le commerce. Mark Mathews, directeur exécutif en charge de la recherche de la National Retail Federation, a indiqué mardi 16 janvier dans une session privée organisée par la NRF qu’il n’y avait jamais eu autant de magasins aux Etats-Unis.
Le record en nombre de magasins est tombé à fin 2023, ce qui représente plus de 1,1 million d’établissements et traduit la bonne santé du retail américain. Tout cela vient contredire les prévisions pessimistes sur l’avenir du magasin d’il y a quelques années et du début de la période Covid. C’est définitivement la fin de la Retail apocalypse, un terme sorti de ce même salon il y a quelques années ! Des chiffres positifs qui confortent l’impact de la NRF sur le retail.
*Le CNBC/NRF Retail Monitor, développé par Affinity Solutions, a été lancé en novembre 2023. Il exploite les données anonymes de plus de 140 millions de cartes de crédit et de débit et suit près de 9 milliards de transactions pour mesurer les variations mensuelles et annuelles des ventes au détail aux États-Unis. Il permettra d’être plus précis et de mieux analyser en temps (presque) réel les résultats du commerce américain, fondamentaux pour l’économie américaine et donc l’économie mondiale.