Stratégie retail

La Cage, le concept de brasserie sportive québécoise, débarque en France

Par Clotilde Chenevoy | Le | Concepts

François Bultel, co-fondateur des boulangeries Ange, devient le premier master franchisé de La Cage, un concept de brasserie sportive québécoise. Première ouverture attendue à près de Bordeaux début juin. Présentation.

Jean Bédard (La Cage) et François Bultel (Ange). - © La Cage
Jean Bédard (La Cage) et François Bultel (Ange). - © La Cage

Une odeur de pop-corn, un écran géant diffusant des événements sportifs installé au-dessus d’un immense bar proposant 25 chaises hautes, et des plats gourmands. Le concept La Cage est déployé avec succès depuis 1984 dans la région du Québec, au Canada, comptant 38 établissements qui réalisent en moyenne 4 millions de dollars canadiens (soit environ 3 millions d’euros) de chiffre d’affaires chacun. Le groupe Grandio, sa maison mère, a désormais décidé d’exporter en France son concept. Jean Bédard, le président de la chaîne québécoise, a en effet confié la master franchise pour l’Hexagone à François Bultel, cofondateur de Boulangerie Ange, qui a fait ses débuts au Canada récemment et compte 7 établissements, «  bientôt 11 », se réjouit le dirigeant.

Un restaurant La Cage au Québec - © Frederique Savard
Un restaurant La Cage au Québec - © Frederique Savard

Un coup de cœur mutuel

L’association entre un réseau de 230 boulangeries et un restaurant à thème peut sembler étrange à première vue, mais derrière ce partenariat se cache un coup de foudre. « La Cage s’est un coup de cœur en famille et en amis, que j’ai découvert lors d’un voyage, explique François Bultel. Préparez-vous, vous serez surpris par quelque chose qui n’existe pas en France. » Le concept propose en effet un décor axé sports, avec une hauteur sous plafond de 7 mètres et un écran géant de 80m², et surtout beaucoup d’attention apportée à la carte. La Cage n’est pas un pub mais un restaurant. En moyenne, le concept compte 220 places assises, avec une équipe de 30 à 35 personnes pour le service et les cuisines.

Fort de cette découverte, le dirigeant de Boulangerie Ange s’est rapproché des dirigeants de la Cage et des discussions ont commencé entre les deux réseaux qui ont tout de suite trouvé des valeurs communes dans leur fonctionnement. Le premier établissement devrait ouvrir en 2020 mais la crise du covid est venue gripper les projets. Il faudra attendre juin 2023 pour que le premier La Cage ouvre en France, à Bègles, près de Bordeaux.

La cage est un temple autant dédié aux sports qu'à la restauration. - © Frederique Savard
La cage est un temple autant dédié aux sports qu'à la restauration. - © Frederique Savard

Une première implantation à Bègles

On retrouvera aux commandes de cette première ouverture à Olivier Brouzet, ancien rugbyman professionnel, associé à Tom Dupas. Les deux franchisés ont investi environ 2 millions d’euros dans un restaurant de 600 m² qui comptera 220 places assises et 140 places en terrasse. A la carte : des plats traditionnels de brasserie, mais parfois agrémentés d’une touche québécoise. Le plat signature, le Blitz Burger, a été travaillé par les chefs québécois venus en France pour que le goût soit identique. La carte comptera également 15 bières, dont 5 venant de micro-brasseries près de Bordeaux et une canadienne. Des cocktails seront aussi proposés comme le Spritz au sirop d’érable ou le Québec Mule. « Les boissons pèsent environ 30 % des ventes dans un restaurant », précise le dirigeant canadien. Bien évidemment, tous les pains seront fournis par le réseau de boulangeries Ange, les synergies seront jouées à plein entre les deux enseignes.

Lors de l’annonce, les dirigeants n’ont pas dévoilé de chiffres précis quant aux coûts pour intégrer le réseau ou sur les ambitions. Jean Bédard a toutefois annoncé qu’il aimerait beaucoup que d’ici 2030, La Cage soit plus présente en France qu’au Québec. De son côté, François Bultel pointe que l’équipe de développement de ses boulangeries est déjà très active et qu’il est prévu d’aller très vite…

Vidéo sur le concept La Cage au Québec avec l’interview de son président :