Avec 100 magasins, Maxi Bazar confirme son modèle petit prix et tout terrain
En croissance dans un marché en recul, Maxi Bazar se prépare à accélérer son réseau alors qu’il inaugure son 100e magasin en région parisienne.

Le 4 juin, les habitants de Saint-Ouen-sur-Seine (93400) pourront pousser les portes d’un nouveau magasin, celui de Maxi Bazar. L’enseigne appartenant au family office Zouari ouvre son 100e magasin, pour la deuxième fois en réalité à cause de mouvements de réseau, et le 9ème en région parisienne en complément de Paris Tolbiac, Gennevilliers, Herblay, Ballainvilliers, Claye-Souilly, Amiens, Fresnes et Pontault-Combault.
Cette ouverture suit la stratégie annoncée l’an passé d’investir les centres-villes. Et le concept fait recette. Rappelons que Maxi Bazar propose de nombreux articles dans les univers tels que la décoration, l’ameublement, les arts de la table, le textile, le jardin, le cadeau, la cosmétique, l’hygiène et la droguerie. Le tout à petits prix, avec plus de 15 000 références, dont 30 % à moins de 3 € et 50 % à moins de 5 €. « Le mois de mai a été particulièrement positif pour nous, indique Jean-Marie Pomarès, directeur général de Maxi Bazar. Depuis le début de l’année nous sommes en croissance alors que les chiffres du marché sont eux, négatifs. »









Le marché est pourtant très concurrentiel. Même si les déboires de GiFi ont pu être bénéfiques à Maxi Bazar, d’autres sont particulièrement actives, comme Action qui cartonne, ou encore une concurrence de Temu et de Shein qui commencent à percer sur cette catégorie. Sur ce sujet, le dirigeant s’enflamme vite, pointant « une concurrence déloyale qui ne respecte pas les règles sur le RGPD ou encore les informations aux consommateurs, et qui ne paye aucun droit de douane ni de TVA. »
Alors comment Maxi Bazar a su tirer son épingle du jeu ? Pour le dirigeant, cela provient d’une bonne offre produit ainsi qu’à une image prix bien travaillée. « Nous couvrons bien toutes les gammes, du mini prix à la montée en gamme, détaille Jean-Marie Pomarès. Tout le monde ne cherche pas du petit prix et certains consommateurs sont prêts à mettre plus d’argent pour des produits différenciés. » Le panier moyen est autour de 28€, un montant en lien avec le marché.
Un potentiel de 100 à 200 ouvertures supplémentaires
Le concept ayant le vent en poupe, Maxi Bazar imagine un potentiel pour ouvrir 200 à 300 magasins supplémentaires. La prochaine ouverture est d’ailleurs attendue à Albertville, début juillet. Cela nécessite toutefois de grosses capacités d’investissement et diverses solutions sont à l’étude. « Nous sommes actuellement en train d’étudier particulièrement la franchise pour nous développer notamment à l’étranger, précise Jean-Marie Pomarès. Nous avons déjà 2 franchisés en cours pour tester le modèle et nous allons retravailler le sujet dans les mois prochains. Et nous regardons aussi de possibles croissances externes. »
Concernant les enjeux de l’enseigne, la curation de l’offre et le concept du magasin sont deux piliers clés. « Nous devons sans arrêt nous remettre en question sur ce qui peut nous différencier, insiste le dirigeant. Le digital n’est clairement pas un sujet chez nous, l’e-commerce ne sert qu’à rassurer le client. Tout repose sur le magasin. » D’où les velléités d’expansion prévu dans le plan de route.