Restauration : les stratégies de conquête d’Amorino, Bagel Corner et Basilic &co

Une cinquantaine d’ouvertures pour Amorino chaque année

Amorino poursuit son développement avec 280 points de vente dans 19 pays. « Nous avons un rythme de croissance d’environ 50 points de vente par an dans le monde, souligne Erwan de Guichen, Pdg de l’enseigne de glaces. Une croissance organique positive depuis 20 ans. »

L’enjeu du moment est de soutenir ce rythme d’ouvertures. « Il faut à la fois attirer les talents, mais surtout leur donner les outils qui leur permettent de structurer, solidifier notre croissance. » Parmi les outils, de nouvelles solutions intégrant de l’IA pour gagner en productivité (Myli), notamment dans le service client avec des réponses automatiques ou calibrées en fonction des pays, des typologies de questions que posent les clients…

Bagel Corner cible les centres commerciaux et le travel retail

Bagel Corner compte une quarantaine de restaurants avec six prochaines ouvertures. « Une bonne nouvelle post-covid, pointe Michael Cohen, co-fondateur de la chaîne. On sent vraiment un redémarrage. » Des établissements avec une nouvelle mouture du concept inaugurée en septembre dernier à Grenoble et prochainement les six nouveaux restaurants. « Ils seront une grande partie en centre commercial, une nouveauté chez Bagel Corner. Nous sommes présents de plus en plus dans les centres commerciaux et le travel retail. De nouvelles cibles qui génèrent plus de chiffre d’affaires et on est assez content des premiers résultats. »

Pour conquérir ces nouveaux clients, le dirigeant de Bagel Corner se recentre sur les basiques. « On peut mettre ensuite une surcouche de fidélité client. Cela fait trois ans qu’on investit sur un important système de fidélité (avec Splio) via des scénarios automatisés. Et on arrive à en baser plus de clients quotidiennement. »

En période d’inflation, revoir sa carte devient une nécessité. « Nous n’avons pas les moyens de faire 5 items à 5€ comme d’autres, mais on arrive à faire des menus accessibles avec 3 items, 4 items pour attirer plus de monde possible dans les restaurants. » Bagel Corner a aussi procédé à une refonte du menu en livraison car « beaucoup de frais se sont rajoutés ces derniers mois ». En deux mots : raccourcir la carte pour être plus efficace, proposer les produits les plus consommés et avec une marge plus satisfaisante pour les franchisés.

Basilic &co : plaire à une large clientèle

Basilic and co est un concept de restauration rapide avec un service à table. « L’idée c’est vraiment de pouvoir approcher des coopératives, des petits producteurs de produits de matières premières en France pour être au plus près de nos restaurateurs, en limitant les circuits intermédiaires pour maximiser la marge de nos franchisés et celle de nos producteurs », explique Laurent Bassi, président de l’enseigne.

Conquérir de nouveaux clients est toujours un enjeu pour des restaurateurs. Pour Basilic &co, les initiatives marketing mises en place restent assez classiques. « Notre objectif est de trouver des stratégies adaptées aux contraintes métiers de nos franchisés. Nous utilisons du street marketing avec des opérations de conquête dans la rue ou plus simplement en faisant goûter nos produits. Mais aussi travailler sur certains aspects pour obtenir la meilleure vitrine sur le web comme sur Google My business, avec des horaires à jour pour tous nos établissements. »

Repenser sa carte à l’heure de l’inflation est un exercice délicat mais nécessaire pour les restaurateurs dans cette période d’inflation, où les coûts des ingrédients peuvent varier considérablement, entraînant dans ce contexte une fréquentation en baisse « Nous avons élargi la gamme et repensé notre carte en faisant des pizzas pour tous, pour tous les goûts, toutes les bourses avec une gamme plutôt large. Le prix des pizzas démarre à 7,90€ pour la moins chère et jusqu'à 18€, et de plaire ainsi à une cible assez large. »

Côté nouveaux projets, Basilic &co est « en plein chantier ». « Notre enseigne s’adapte aux nouveaux besoins des clients. On travaille beaucoup sur la livraison à domicile avec de gros acteurs nationaux comme Uber Eats ou Deliveroo, ce qui induit de repenser le parcours client. On se concentre aussi sur des sujets de fidélité qu’on va optimiser grandement ces prochaines semaines. Et enfin sur le parcours caisse de nos collaborateurs aux restaurants. »