Solutions et techno

Vivatech : notre sélection de 7 start-ups incontournables

Par Clotilde Chenevoy | Le | Omnicanal

Cybersécurité, formation à distance, nouveaux matériaux, expérience client, voici notre sélection de start-ups prometteuses rencontrées à Vivatech.

Le monde de l’innovation et des start-ups s’est retrouvé porte de Versailles pour Vivatech. - © CC / Républik Retail
Le monde de l’innovation et des start-ups s’est retrouvé porte de Versailles pour Vivatech. - © CC / Républik Retail

Levita anime les vitrines avec un soupçon de magie

Les vitrines restent un excellent moyen de convertir les passants en clients. Levita a créé une solution pour présenter les articles de façon très originale : ils lévitent ! La start-up ne dévoile pas son tour de magie, elle indique pouvoir y mettre toute sorte d’objets rigides. Il faut sinon un support pour les articles souples, comme certains colliers, pour que cela fonctionne. Levita a conçu une boîte pour un article, trois articles et peut réaliser du sur-mesure.

Yes We Hack hacke à la demande

Yes We Hack rémunère les hackers sous forme de primes. - © CC / Républik Retail
Yes We Hack rémunère les hackers sous forme de primes. - © CC / Républik Retail

Le développement de l’activité e-commerce s’accompagne également d’une hausse des tentatives de hacking… Récemment Camaïeu en a fait les frais mais beaucoup de retailers doivent encore monter en compétence sur le sujet. La start-up Yes We Hack se positionne sur le créneau du hacking à la demande. Elle fédère via sa plate-forme une communauté de hackers qui partiront à la chasse aux failles sur commande. Leur rémunération peut varier de 50 à 15 000 euros, selon le niveau de problème identifié, et ils devront rédiger un rapport complet sur comment ils ont procédé et comment supprimer cette faille. L’entreprise peut choisir ses hackers ou solliciter toute la communauté, au choix.

Le seuil limite sera, comme pour Google Ad, un budget maximal à choisir pour les primes, à payer en plus de l’accès à la plate-forme. Pour Hugo L’Aot, commercial chez Yes We Hack, il faut compter environ 20 000 à 30 000 euros par an de budget, le coût dépendra du niveau des primes. Mais aux dires du responsable, les retailers amortissent très rapidement leurs investissements…

Une enseigne de textile a par exemple identifié 3 failles critiques en 3 jours : le hacker a réussi à détourner l’adresse de livraison après le paiement, il a eu accès à l’intégralité de la base bancaire et en créant un compte client il a réussi à le transformer en compte administrateur de site et ainsi tout gérer. « La cybersécurité a un coût mais c’est nécessaire d’investir, pointe Hugo L’Aot. On s’en aperçoit surtout quand on a des problèmes. »

Didimo crée des avatars en 90 secondes pour humaniser l’e-commerce

Les études ont démontré que les utilisateurs de jeux vidéo passent plus de temps à jouer quand ils utilisent un avatar. Didimo veut transposer ce concept au site e-commerce. La start-up portugaise a créé une solution qui conçoit à partir d’une photo un avatar très réaliste en 90 secondes, qui peut s’animer et parler. « Nous voulons que les gens puissent plus facilement se rendre compte de la teinte d’une tenue par rapport à leur couleur de peau », explique un responsable. L’objectif ultime pour la start-up est de pouvoir personnaliser entièrement un site e-commerce avec l’avatar du client et ainsi améliorer le taux de conversion.

Hipli veut généraliser les colis réutilisables

La start-up Hipli s’attaque aux colis et veut remplacer les enveloppes jetables par des solutions réutilisables. Depuis la fin d’année, elle travaille avec Cdiscount, Showroom privé, Balzac, qui propose ce mode d’emballage en option. La start-up a prouvé que ses enveloppes souples étaient suffisamment résistantes et sécurisées comparées aux modèles jetables et le taux de retour a atteint 89,8 %, autrement dit les clients jouent le jeu. Seul bémol, pour le moment, le coût de l’emballage reste encore assez élevé (80 à 100 % plus onéreux) mais il y a des attentes client. Hipli sortira  en juillet 2021 une version rigide, pour des produits plus fragiles. 

La Vitre facilite les échanges à distance

La Vitre veut qu’échanger à distance soit aussi simple qu’en présentiel. La start-up utilise un écran mis à la verticale, couplé à un mini-ordinateur, une caméra, un micro et des enceintes. On peut donc échanger avec une personne de façon quasi identique. Mais La Vitre a également enrichi sa plate-forme de fonctionnalités collaboratives pour par exemple échanger des fichiers entre les interlocuteurs, réaliser un partage d’écran ou encore afficher un tableau blanc pour des notes que les deux interlocuteurs verront. Le coût de la solution dépend du matériel choisi, avec un leasing sur trois ans qui se monte à moins de 600 euros par mois par vitre.

Woodoo vient rendre plus chaleureux les écrans (surtout quand ils ne fonctionnent pas !)

La start-up Woodoo a créé des feuilles de bois très fines pour venir remplacer les matériaux polluants dans la construction des boutiques. Le revêtement est solide et résistant aux chocs et se recycle ensuite pour avoir une deuxième vie. Il existe tout un panel de finitions et son coût se situe au même niveau que le matériel qu’il remplace. Mais au-delà d’apporter une finition bois sur les murs, Woodoo permet également de masquer les écrans led sans pour autant altérer le message qui est diffusé. Ainsi, quand un écran ne diffuse rien, le mur aura une finition bois, et quand il est allumé, le bois « s’anime ».

Pitchboy simule les conversations pour optimiser les formations

La formation à distance des équipes est un sujet clé pour les retailers, particulièrement avec le développement croissant des parcours omnicanaux. Pitchboy s’attaque à ce sujet avec une plate-forme de simulation de conversations. La start-up travaille déjà avec Nespresso ou Metro. L’outil utilise la reconnaissance vocale avec une analyse des propos tenus.

Par rapport à l’usage d’un chatbot, le système connaît le contexte et peut donc recadrer la discussion. De plus, « le principal bénéfice c’est la mise en pratique dans les conditions du réel, explique Homeric de Sarthe, le président de la start-up. Il ne s’agit pas d’une case à cocher mais de mettre en pratique ce que l’on doit savoir. Le système peut évaluer les postures, la maîtrise de la méthodologie ou encore la connaissance des produits et des services. » Pitchboy repose sur une plate-forme Saas, et est disponible en 17 langues. Le coût dépendra du type de média utilisé pour la formation, qui peut être de l’audio pur, de la vidéo simple ou de la vidéo avec vision 360° pour se déplacer.

Exemple de formation Franprix d’un nouveau collaborateur :