Krys Group accélère dans l’économie circulaire
Avec l’acquisition de la marketplace Seecly, Krys Group franchit une étape clé dans la revalorisation des lunettes de seconde main. En déployant les process de la jeune pousse- authentification, reconditionnement et ajustage en magasin- à l’échelle de sa coopérative, le groupe vise à professionnaliser et généraliser les circuits circulaires.

L’offre de lunettes de seconde main de Seecly sera désormais totalement intégrée au maillage industriel et logistique de Krys Group. En vertu de leur partenariat conclu l’an dernier, le site de Bazainville (78) de Krys Group fabriquait déjà les verres correcteurs ajustés sur les lunettes de seconde main de Seecly pour les adapter à la vue des acheteurs. Rachetée par la coopérative Krys Group, la start-up Seecly s’appuie également sur les 1 600 magasins du groupe pour distribuer ces produits.
Nous gérons l’expédition de la monture, au domicile de l’acheteur ou dans un magasin Krys qui assure l’ajustage des lunettes
Seecly est « une marketplace au carrefour entre un Vinted et un Backmarket », explique Pauline Marmoyet, opticienne de formation, qui a créé la start-up en 2019. « Des particuliers ou des professionnels créent leur annonce en ligne sur notre plateforme. Nous authentifions les montures et, une fois que la monture est vendue, nous envoyons au vendeur un bordereau pré-payé. Nous rapatrions la monture dans notre atelier où elle subit plusieurs points de contrôle : bac à ultra-son, changement des plaquettes (la partie en contact avec le nez). Et nous gérons ensuite l’expédition de la monture, au domicile de l’acheteur ou dans un magasin Krys qui assure l’ajustage des lunettes », résume la fondatrice de Seecly.
La conclusion d’un an de partenariat
Seecly se rémunère en prélevant une commission fixe sur le vendeur, qui inclue des frais de reconditionnement. Tout en proposant des prix attractifs, Seecly se rémunère aussi en prélevant une marge sur les verres correctifs. Des verres correctifs que Pauline Marmoyet source auprès de Krys Group sur son site de Bazainville, centre logistique et usine de production de verre du groupe.
Tout l’intérêt de ce rapprochement consiste à pouvoir bénéficier d’un support de Krys Group sur tous les aspects marketing, logistique, financier, digital
Le rachat de Seecly par Krys Group s’inscrit dans la suite d’un partenariat conclut entre l’enseigne et Pauline Marmoyet en 2023. « Il me manquait une brique physique pour les clients qui souhaitent bénéficier du conseil d’un opticien, ou ajuster des verres progressifs », rappelle la fondatrice qui conservera son autonomie de gestion au sein de Krys Group. « Tout l’intérêt de ce rapprochement consiste à pouvoir bénéficier d’un support de Krys Group sur tous les aspects marketing, logistique, financier, digital… », précise Pauline Marmoyet.
Livraisons à domicile ou en magasin
Prises en charge par un acteur de la livraison rapide de colis, les montures sont livrées directement à domicile ou, gratuitement, en magasin. « Le client reçoit un mail l’invitant à prendre rendez-vous sur Doctolib pour réceptionner son colis. C’est une expérience hyper-qualitative », précise la fondatrice de Seecly.
Notre idée est de professionnaliser ce segment de l’économie circulaire
Sur ce marché, Seecly n’est évidemment pas le premier et même un petit challenger par rapport aux géants des marketplaces leader de la seconde main, mais son positionnement se veut premium. « Notre idée est de professionnaliser ce segment de l’économie circulaire en proposant des lunettes de seconde main que nous reconditionnons et que nous adaptons à la vue, tout en permettant aux clients d’être remboursés par la sécurité sociale », explique Pauline Marmoyet.
Avec Krys Group, Seecly ambitionne d’accroître sensiblement les volumes de lunettes à traiter, ne serait-ce que parce qu’elle pourra mettre la main sur des stocks supplémentaires de lunettes à recycler. « Après l’acquisition de Seecly par Krys group, un message a été adressé à l’ensemble des 1 600 points de vente pour les inciter à donner une seconde chance à leurs modèles », explique Pauline Marmoyet qui affirme qu’il « existe plus de 100 millions de montures dans les tiroirs des français, mais également dans les tiroirs des opticiens. »
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